公共法语课文全文[中法对照]第47课

来源:万语网发布时间:2012-12-20

TEXTES

I. UNE AVENTURE EFFRAYANTE

L’auteur et son jeune compagnon se perdirent dans la montagne. Il faisait déjà nuit quand ils arrivèrent près d’une maison fort noire, et ils durent y passer la nuit …

La nuit s’était presque passée. Mon camarade dormait et moi, je commençais à me rassurer, quand j’entendis au-dessous de moi notre hôte et sa femme parler et se disputer ; et je distinguai parfaitement ces propres mots du mari : « Eh bien, enfin, voyons, faut-ils les tuer tous les deux ? » A quoi la famme répondit : « Oui ! … » Et je n"entendis plus rien.

Je restai respirant à peine, tout mon corps froid comme un marbre : à me voir, vous n’auriez su si j’étais mort ou vivant. Dieu ! quand j’y pense encore ! … Nous deux , presque sans armes, contre eux, douze ou quinze, qui en avaient tant ! Et mon camarade mort de sommeil et de fatigue ! L’appeler, faire du bruit, je n’osais ; m’échapper tout seul, je ne pouvais ; la fenêtre n’était guère haute ; mais en bas, deux gros chiens hurlant comme des loups …

Au bout d’un quart d’heure, qui fut long, j’entendis dans l’escalier quelqu’un, et, par la fente de la porte, je vis le père, sa lampe dans une main, dans l’autre un de ses grands couteaux. Il montait, sa femme après lui, moi derrière la porte : il ouvrit ; mais, avant d’entrer, il posa la lampe que sa femme vint prendre ; puis il entra pieds nus ; et elle , de dehors , lui disait à voix basse : « Doucement, va doucement. »

Quand il fut à l’échelle, il monte, son couteau dans les dents ; et, venu à la hauteur du lit, d’une main il prend son couteau, et de l’autre … Ah ! mon ami … il saisit un jambon qui pendait au plafond, en coupe une tranche, et se retire comme il était venu. La porte se referme, la lampe s’en va, et je reste seul à mes réflexions.

Dès que le jour parut, toute la famille vint nous réveiller comme nous l’avions recommandé. On apporte à manger ; on sert un petit déjeuner fort bon, je vous assure. Deux chapons en faisaient partie, dont il fallait, dit notre hôtesse, emporter l’un et manger l’autre.

En les voyant, je compris enfin le sens de ces terribles mots : « Faut-il les tuer tous les deux ? »

VOCABULAIRE

effrayant-e a. dreadful

l’auteur m. author

le compagnon companion

se perdre v. to lose one’s way

camarade n. comrade

se rassurer v. to feel reassured

au-dessous de prep. below

l’hôte –sse n. host (hostess)

se disputer v. to wrangle

distinguer vt. to distinguish

parfaitement adv. perfectly

à peine adv. hardly

le marbre marble

mort –e a. dead

vivant –e a. alive, living

le dieu ; Dieu god, God

l’arme f. weapon, arms

tant adv. so much, so many

le sommeil sleepiness

la fatigue fatigue, tiredness

s’échapper v. to escape

ne … guère hardly (any)

en bas adv. down

hurler vi. to howl

le loup wolf

la fente chink

le couteau knife

nu –e a. naked

de dehors adv. from outside

bas –se a. low

doucement adv. gently

l’échelle f. ladder

à la hauteur de prep. beside

saisir vt. to seize

pendre vi. vt. to hang

le plafond ceiling

se retirer v. to retire

la tranche slice

le chapon capon

II. SIGNER LE PANTALON

Le peintre Vuillard travaillait dans son atelier. Près de lui était assis l’écrivain Jean Giraudoux qui admirait ses oeuvres. Voilà qu’à un moment le peintre laissa tomber un peu de peinture sur le pantalon de Giraudoux.

——Excusez-moi, je vais chercher un peu d’essence pour enlever la tache, dit le peintre en regrettant de n’avoir pas fait attention.

——Mais non, je vous en prie … laissez la peinture où elle est et signez-moi mon pantalon.

VOCABULAIRE
signer vt. to sign

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