法语阅读:击剑(奥运项目法语介绍)

来源:微学多语种频道发布时间:2008-09-12

击剑运动是一项历史悠久的传统体育运动项目。早在远古时代,剑就是人类为了生存同野兽进行搏斗和猎食所使用的工具。随着人类历史的发展,剑由最初的石制、骨制发展到青铜制、铁制,最后到钢制,并作为战争的武器,逐步走上历史舞台。击剑在古代埃及、中国、希腊、罗马、阿拉伯等国家十分盛行。公元前11世纪,古希腊就出现了击剑课,并有剑师讲课。有关古老的击剑形式,在希腊、埃及等国家中的一些历史建筑和纪念碑上都可见到关于击剑的浮雕。
  在中世纪的欧洲,击剑与骑马、游泳、打猎、下棋、吟诗、投枪一起被列为骑士的七种高尚运动。为了研究和推动击剑技术的发展,欧洲各国纷纷成立击剑行会(协会和学校)。 西班牙被认为是现代击剑运动的摇篮,第一本击剑书籍就由两位西班牙教练编著。
  击剑运动真正得到全面的发展还是在法国亨利三世和亨利四世时期。1776年,法国著名击剑大师拉•布瓦西埃发明了面罩,这一发明使击剑运动进一步走上了高雅道路。人们戴上面罩、手套,穿上击剑服,就可以安全地进行一连串的攻防交锋。面罩的问世是击剑运动发展的一个里程碑。法国成为当时欧洲击剑运动的发展中心。
  16世纪末和17世纪初的欧洲盛行决斗。在这种形势下,为了满足人们对击剑的爱好和需要,又不至于伤害生命,一种剑身较短并呈四棱形,剑尖用皮条包扎的新型剑被设计出来,受到人们的普遍欢迎,并得到广泛开展,这便是现在花剑的雏形。从此,在欧洲的习武厅、击剑厅及专业学校里,花剑的击剑方式逐渐形成并日趋完善。
  热衷于决斗的绅士和贵族从1885年开始,在习武厅进行练习时,使用三棱形剑,交锋不限制部位,这就是延续至今的重剑。
  18世纪末,匈牙利人对东方波斯人、阿拉伯人及土耳其人早期骑兵用的弯型短刀,进行了改革,于剑柄上装配了一个象弯月形的护手盘,在击剑时可以起到保护手指的作用。后来,意大利击剑大师朱赛普•拉达叶利将它进一步改进,使它能在击剑运动和决斗中使用,并根据骑兵作战的特点,规定有效部位为腰带以上,这便成为现代佩剑的前身。至此,人们在从事击剑时就可以自由地选择花剑、重剑和佩剑。
  19世纪初,在法国击剑权威拉夫热耳的倡议下,将花、重、佩这三种不同式样的剑的重量再加以减轻,同时对一些技术原理及战术意义进行深入研究,并且在一些欧洲国家经常开展竞赛活动。击剑运动由此逐渐成为国际性的体育竞赛项目,并最早成为奥林匹克大家庭中的一员。

Les premières traces de l’escrime
  Que l’on considère l’escrime comme un art d’agrément ou une science des armes, un moyen d’éducation ou un sport, ce qui ressort de son étude est sa richesse. Richesse d’une histoire millénaire, d’une technicité importante et d’un palmarès élogieux, richesse de champions et de maîtres qui forcent le respect, et surtout richesse des valeurs que l’escrime a su générer et qu’elle cherche à inculquer aujourd’hui à travers sa pratique.
  L’histoire de ce sport est très éloquente, elle retrace souvent celle de l’humanité à travers celle de l’épée et, si l’on analyse le caractère de l’art des armes, on s’aperçoit bien vite qu’il correspond à celui des moeurs de l’époque dans laquelle il s’inscrit. L’Homme chercha toujours à s’armer contre la nature et contre l’Homme, et ce depuis Caïn ; il utilisa sa force, fit appel à son matériel, améliora sa dextérité et se servit de son intelligence. L’histoire de l’escrime en est un vibrant témoignage.
  Les pharaons inventent le masque et la compétition
  Quatre bons siècles avant les Jeux olympiques de la Grèce antique, un bas-relief du temple de Médinet-About en Haute - Egypte et construit par Ramsès III en 1190 avant J.-C., évoque une compétition sportive organisée par le pharaon pour célébrer sa victoire sur les Libyens. Les armes - certainement des « bâtons à plaques » - sont mouchetées par un renflement bien visible. Les mains sont protégées par une garde analogue à celle d’un sabre, et certains des escrimeurs ont la figure protégée par un masque dont la mentonnière en bourrelet, couvrant les deux oreilles, est rattachée à la perruque. Le bras non armé sert à parer et il est protégé d’une sorte de bouclier.
  La traduction des hiéroglyphes nous apprend que les adversaires s’interpellaient « En garde... et admire ce que va faire ma vaillante main ! », et que des spectateurs ne ménageaient pas les encouragements à leurs favoris : « Avance-toi ! O excellent combattant ! ». Le vainqueur salue de son arme et de la main le pharaon qu’accompagne sa suite. Le public est composé d’Assyriens, de Libyens et d’Égyptiens ; le jury et les organisateurs sont reconnaissables à la plume qu’ils arborent. Un scribe note sur un papyrus les résultats de la compétition.
  Les jeux de l’Olympe
  Il faut traverser les âges et se transporter en Grèce pour retrouver en l’hoplomachie (combat en armes seul à seul) les traces d’une compétition où des prix étaient proposés aux vainqueurs, des « hommes faits ou enfants ». Nombre d’entre nous savent que l’escrime était au programme des premiers jeux de l’ère nouvelle, en 1896, beaucoup ignorent qu’elle le fut certainement aux premiers Jeux olympiques, en 776 avant J.-C. Attentifs à former également le corps et l’esprit de leur jeunesse, les Grecs avaient mis à l’honneur tous les Jeux préparant à la profession des armes. Des combats Olympiques où les athlètes (mot dérivé du grec «combat»)devaient être grecs, libres et sans reproche.
  Si les premiers lauriers attribués lors de ces épreuves nous sont malheureusement inconnus, dans le Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, nous apprenons par contre qu’au IIIe siècle, à Téos, en Grèce, l’hoplomachès (maître d’armes) était payé 300 drachmes : bien plus que le maître de tir à l’arc ou que celui de javelot. Ce livre évoque, au Ve siècle, deux maîtres de grande réputation (Euthydème et Dyonysodore) qui enseignaient l’hoplomachie (escrime) moyennant une forte rémunération.

L’escrime de pointe des romains
  En 648 avant J.-C., l’enseignement de l’escrime, ou armatura, fut introduit dans les camps romains par le consul Rutilius, afin que « le courage se joigne à l’art, et l’art au courage ». Ainsi, l’escrime se fortifia de l’impétuosité du courage, alors même que le courage empruntait à l’escrime la science et l’habileté.
  L’escrime se pratiquait à deux mains : l’une parait les coups à l’aide du bouclier, l’autre les donnait avec le glaive. Les mauvais élèves des officiers instructeurs (lanistes, campiducteurs ou rudiaires) étaient privés de blé et recevaient forte ration d’orge et de coups de fouet (Virgile, l’Enéide, livre I). Leurs « doctores armorum » établirent des règles pour éviter ou porter plus adroitement un coup. En l’occurrence, ils conseillaient l’utilisation du coup de pointe, plus mortel que les coups de tranchant.
  De la chevalerie aux fines lames
  Pour le chevalier ou l’écuyer, l’escrime faisait partie de la bonne éducation qu’il devait recevoir avant sa consécration par «l’adoubement», «l’investiture». Le métier des armes était long et pénible pour le jeune noble, jusqu’au jour solennel où, enfin, l’épée bénite, symbole de gloire, de justice et de valeur morale, lui était remise avec l’écu et la lance. L’initiation terminée et l’accolade donnée, on laissait aller le noble chevalier vers les combats singuliers pour la défense des faibles et des opprimés, mais également vers les tournois qui représentaient une source de profits : le chevalier recevait le cheval et l’armure de l’adversaire qu’il avait déconfit avec les armes courtoises ou émoussées.
  L’arrivée des armes à feu et l’invention de Gutenberg furent déterminantes pour l’escrime, qui vit ses armes allégées et ses techniques vulgarisées. Avant ces inventions, cette occupation principale de la noblesse et de l’élite de la société était surtout une science occulte et les bottes secrètes étaient aussi recherchées que la pierre philosophale ou l’élixir de longue vie. De cette connaissance dépendait plus que la vie, la justice et l’honneur.
  L’escrime pour l’honneur, la justice et la foi
  Aux XIIe et XIIIe siècles, on rencontre déjà en France des «donneurs de leçons» et de conseils en escrime, dont la fonction était de préparer au duel judiciaire et, parfois, moyennant de fortes sommes, de remplacer sur le terrain les parties en présence. C’étaient les avocats d’armes, qui devinrent les « bravi » de Lombardie et les maistres joueurs et escrimeurs d’épée.
  Les duels judiciaires eurent lieu jusqu’au XVIe siècle. La vérité et le bon droit ne pouvaient que triompher dans ces «jugements de Dieu» où l’épée tranchait et séparait le vrai du faux ; la foi, pour laquelle la gloire n’était que vanité, ne pouvait exalter la valeur qu’au travers du filtre d’un but hautement moral.
  À la suite de quelques erreurs judiciaires où «la main de Dieu» eut moins de poids que la puissance de l’escrime, l’ordalie (du vieil anglais ordal et du germanique urthel) fut finalement supprimé au profit d’une justice plus humaine. Il n’en demeure pas moins que les symboles de l’épée et de la justice ont traversé les siècles et sont aujourd’hui encore associés, imprégnant l’escrime d’une éthique forte.

Renaissance de l’escrime, un talent de cour
  L’escrime de pointe, qui, selon Vegèce, permit les succès des soldats romains, est presque inexistante au Moyen Âge, car la seule loi est alors celle du plus fort, dans des combats où la masse d’armes, la hache d’armes, la hallebarde ou l’épée à deux mains ne sauraient s’accommoder de la finesse de l’escrime de pointe.
  Cette technique refait pourtant surface au XVIe siècle. Les armures disparaissent, car le «tonnerre de la terre», la poudre, les a rendues obsolètes. De ce fait, les armes se modifient, les épées deviennent peu à peu un détail vestimentaire : elles ne sont pas forcément plus courtes, mais leur centre de gravité est ramené vers la main, elles sont désormais plus légères et tenues d’une seule main. Les méthodes italienne et espagnole se répandent en France, prônant la supériorité du coup de pointe et précisant les différentes techniques d’attaque et de défense.
  Les avocats d’armes, les maistres joueurs et escrimeurs d’épée portaient d’abord leur enseignement sur la défensive, qui consistait à garder l’adversaire à distance (la « misura » ou mesure), à esquiver les coups ou à « ruer » l’attaque adverse. La seconde préoccupation était la recherche du « temps », moment propice pour attaquer, à mesure, et hors temps adverse. Du fait de l’allégement des armes et de leur prise à une main, la défensive va être confiée à un bras. Ce bras sera d’abord armé du bouclier ou du broquel, du brachium ou de la rondache,puis d’une dague, ou même d’un manteau roulé.
  Le perfectionnement des armes au niveau de la garde va ensuite permettre de réunir, en une seule arme, l’offensive et la défensive ; certains y voient la véritable naissance de l’escrime. On verra ainsi des gardes compliquées, tourmentées, dans lesquelles la lame adverse devait se perdre, se bloquer ou se casser. Enfin, apparaît la rapière, ou brette, à coquille profonde, abritant bien la main. Son utilisation, combinée à celle de la dague, va permettre d’augmenter le potentiel défensif et offensif, tout en sécurisant l’attaque.
  L’essor de l’escrime italienne
  Les auteurs et maîtres espagnols Pons de Perpignan et Pedros de Torre marquèrent l’escrime d’une empreinte universelle, et l’Anversois Gérard Thibaulst s’est inspiré de leur enseignement pour écrire, en 1628, un livre qui deviendra célèbre dans le milieu des escrimeurs, Académie de l’Espée, un ouvrage aussi intéressant par les planches que parfois indigeste par le texte. Mais la gravité froide et quelque peu prétentieuse de l’escrime espagnole passa de mode au début du XVIIe siècle, laissant la voie libre à l’escrime italienne.
  Les maîtres d’armes italiens affluèrent à la cour des rois de France, de Charles IX à Louis XIII. Ils s’y maintiendront jusqu’à la Révolution. Les plus connus sont Pompée et Silvie. De leur côté, les maîtres français n’hésitaient pas à fréquenter les salles d’armes de la péninsule. Ils y rencontraient la noblesse française, en mal de duels, qui préférait la défense de son épée à celle des avocats du roi.
  À cette époque, les progrès de l’escrime italienne et française vont de concert, comme en témoignent rencontres et duels retentissants entre les deux nations, mais aussi les traités d’escrime qui commencent à fleurir : Agrippa (1553), Marozzo (1566), Fabris (1603), Capo Ferro (1610), etc. Mais c’est véritablement avec Viggiani que le «développement» de l’escrimeur cesse d’être un vain mot pour devenir une technique à part entière : les gardes, la mesure et le moment favorable à l’attaque (temps) apparaissent comme les préoccupations premières.

 Escrime française, le fleuret conventionnel
  Avant le milieu du XVIIe siècle, il n’y a que peu de Français parmi les maîtres célèbres ; Noël Carré, Jacques Ferron, le Flamand,Petit -Jean et, bien sûr, Sainct -Didier, sont les seuls maistres en faict d’armes connus qui aient enseigné la noble science des armes à la cour la plus querelleuse du monde. Henry de Sainct-Didier fut non seulement le premier auteur français (1573), le premier à nous parler du « floures » ou fleuret, mais également le premier véritable pédagogue. Il ne sera imité que 60 ans plus tard, en 1635, par Le Perche du Coudray : rares sont les dextres aussi habiles au maniement de la lame que de la plume, même si escrime et écriture se ressemblent de plus en plus. Molière ne fera rien pour rapprocher ces «sciences» et leurs maîtres ; mais son Bourgeois Gentilhomme restera toutefois un document remarquable sur plus d’un point. Il résumera fort justement l’escrime à «l’art de toucher sans être touché». Ainsi dans le combat, tout l’art consistait d’abord à ne pas être touché et à toucher si l’on peut.
  C’est vraiment sous Louis XIV (à qui l’on doit le raccourcissement de l’épée de cour) que la méthode française commence à se distinguer, surtout par l’adoption du fleuret court, terminé par un esteuf ou mouche. L’escrime de pointe se perfectionne, les mouvements sont plus rapides et plus compliqués et ne sont freinés que par l’absence du masque, qui bride la fougue des tireurs.
  Pour éviter les accidents, chaque tireur donnait un coup simple, que l’adversaire cherchait à parer sans riposter ; l’attaquant se relevait et attendait la riposte (à temps perdu) de son adversaire. Pas de remise ni d’arrêts qui auraient pu égarer la pointe.
  La naissance de l’escrime moderne
  Les règles et la convention permirent à l’escrime «de la touche» de prendre le haut des armes, pour ne plus le quitter. Ce jeu courtois et élégant du fleuret convenait fort bien au jeu tout aussi conventionnel de la cour du roi de France Louis XIV. Toutefois, hors la cour et la salle d’armes, les conventions s’oubliaient parfois pour laisser la place au duel ; les élégances n’étaient pas toujours de rigueur et l’escrime était plus réaliste et souvent plus meurtrière.
  Progrès et essor de l’escrime
  La classification des actions, la définition des termes et les méthodes d’enseignement furent progressivement établies par des maîtres français qui laissèrent de remarquables écrits : Le Perche du Coudray (maître d’armes de Cyrano) en 1635 et 1676, Besnard en 1653 (maître de Descartes), de la Touche en 1670, le Toulousain Labat en 1690.
  La phrase d’armes ne fut réellement créée qu’avec l’apparition du masque à treillis métallique (remplaçant ceux en fer blanc avec ouvertures), dont Girard parle déjà en 1736, et qui permit les remises, les arrêts, les redoublements et les contre-ripostes. La Boëssière(père) en démontra l’importance et l’imposa. Les maîtres Danet (1766) et La Boëssière (1766) apportèrent leur touche à l’élaboration d’une méthode française à la fois révolutionnaire et conventionnelle.
  Conventionnelle, elle le devenait parce que de plus en plus codifiée et réglementée dans sa pratique. Révolutionnaire, elle l’était par la technique mais surtout parce que la Révolution avait changé les mentalités. La noblesse, ou ce qu’il en restait, n’était plus la seule à vouloir porter l’épée et à pouvoir le faire; les bourgeois, les gens de plume fréquentaient de plus en plus la salle d’armes et le pré aux clercs. La liberté progressait de chaque côté de la poignée.
  L’escrime moderne naquit véritablement au début du XIXe siècle, le romantisme la consacra grâce à des maîtres comme Lafaugère (1815), Gomard (1845),Grisier (1867), Cordelois (1872), ou Bertrand, tireur incomparable et démonstrateur hors ligne qui modifia la garde, perfectionna la riposte, établit les règles pour les temps, les coups d’arrêts, les remises et les redoublements.

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